Le 11 janvier à Castelnau d’Estrétefonds, à l’initiative de la CC du Frontonnais, les élus communautaires sont allés à la rencontre des entreprises. A côté d’Hugo Cavagnac, président de la Communauté de communes du Frontonnais, et de Sandrine Sigal, vice-présidente au développement économique, y étaient présents les représentants de l’Etat, de l’agence de développement économique régional, de l’agence d’urbanisme de l’aire toulousaine (AUAT), des clubs d’entreprises locaux, des chambres consulaires, du MEDEF et de la CPME. L’auditorium de la Médiathèque Rémy Peyranne a été, trois heures durant, le cadre d’échanges clairs et francs qui ont tous pointé vers le même constant : la nécessaire extension de la zone Eurocentre et sa qualification comme projet d’intérêt régional. M. Hugo Cavagnac a expliqué les raisons et les objectifs de cette rencontre.

Quelles étaient les raisons à l’origine de cette rencontre ?

Depuis des années, le Nord Toulousain et plus spécifiquement le Frontonnais connaissent un essor démographique remarquable. Une croissance annuelle de 1,7% nous demande de redimensionner les infrastructures, de multiplier les services, de créer des emplois… Bien accueillir les habitants, les aider à s’enraciner, exigen des efforts concertés et conséquents. Or, les études de l’AUAT montrent que sur les 4 axes autour de Toulouse, nous avons le moins d’emplois, alors que nous accueillons le plus d’habitants. Nous avons le moins d’échangeurs autoroutiers, alors que nous sommes le premier couloir de mobilité d’Occitanie. Nous devons agir sans tarder. Les entreprises sont nos partenaires. Elles ont des besoins, nous devons les écouter.

Avez-vous identifié les obstacles ?

Les entreprises ont été claires, l’extension d’Eurocentre est impérative si nous voulons diversifier les activités et créer des emplois. En 2015, la loi a confié la gestion des zones économiques aux intercos et aux régions, obligeant au changement des statuts du syndicat de la zone Eurocentre. Pour des raisons politiques, ce changement n’a toujours pas eu lieu. Sur ce point, nous sommes donc bloqués. Ensuite, la sobriété foncière qu’impose la loi Climat et Résilience fait qu’une commune ne peut accueillir seule un grand projet immobilier. Nous devons dépasser nos craintes et passer au plan d’urbanisme intercommunal, en veillant bien sûr que les communes gardent le contrôle sur leur foncier. Le développement du territoire passe par la solidarité foncière.

Eurocentre n’est pas seulement un enjeu local. La Région vous soutient-elle ?

Eurocentre est une plate-forme logistique d’importance régionale, voire européenne. A l’heure où l’on parle, les régions définissent leurs stratégies d’artificialisation des sols et identifient les projets régionaux dont le foncier ne sera pas comptabilisé à l’échelle des communes. Dans sa première proposition, la Région n’a pas prévu 1 seul ha dans le Nord Toulousain. Nous allons donc tous nous mobiliser, élus et entreprises, pour que la Région reconnaisse ce dynamisme frontonnais qui profite à tout le territoire occitan. A défaut, nous serons tous perdants. Le Frontonnais a des atouts. A nous de savoir les saisir !

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